Grâce à l'affaire Swissair, on sait au moins enfin comment fonctionne et à quoi sert… pardon! devrait servir un conseil d'administration.
Imaginez un peu ce que donnerait cette instance si on y trouvait autre chose que des petits copains de la grande boîte d'à côté, des députés soumis ou des banquiers qui font rien que traîner en justice des guides de montagne…
On installerait dans cette cabine de pilotage entrepreneuriale… une mère au foyer, tiens! Une maman empreinte du bon sens inculqué par des années de gestion de la cellule de crise perpétuelle que constitue une famille. Une ménagère habituée à accomplir mille tâches différentes par jour, dotée d'un sens de la planification inégalable. Une mère qui sait aussi bien écouter que prendre rapidement des décisions vitales. Une épouse qui ne s'en laisse pas conter tout en sachant compter…
Elle serait épaulée par un fringant retraité, un Ancien qui connaît la valeur de chaque sou et n'irait jamais acheter «kéchose» sans s'assurer que ce kéchose n'est pas pourri…
On glisserait aussi dans notre équipe de rêve quelque artiste, capable de s'abstraire assez pour imaginer le futur, suffisamment sensible toutefois pour mesurer pleinement les conséquences de chaque décision…
Et un ado aussi, pour l'avenir…
D'accord, d'accord, on vous concède un/e véritable administrateur, mais un vrai de chez vrai, qui a fait ses classes en dirigeant une boîte impossible, genre service public à libéraliser tout en conservant les mêmes prestations(!) Un qui refuserait de suggérer une seule solution avant de détenir tous les dossiers en main et le temps nécessaire pour les potasser…
Mais alors on y ajoute un guérisseur pour entraîner cette joyeuse troupe à méditer, à développer assez son intuition pour faire véritablement les bons choix… Et mettez-moi encore un clown, pour le recul!
Notez que ce dernier, au moins, on a une chance de le trouver dans le conseil d'administration de la Nouvelle Compagnie Helvétique…
Réputation et Information
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Les nouveaux gestionnaires
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Amendes pas honorables
Centre-ville. J'emmène Mère-Grand à sa pédicure. Pas une place de parc de libre, même en troisième position. Je tourne un quart d'heure, puis me résigne à hisser Titine sur un demi-trottoir.
Pas le temps d'accompagner ma précieuse aïeule à son rendez-vous, son frêle bras accroché au mien, qu'un papillon à 120 balles bat faiblement de l'aile sur mon pare-brise.
La contractuelle est encore visible. Je me précipite. Las, vu son aspect, je sens que je vais payer cher un minois somme toute assez réussi par mes parents (!) J'ai effectivement beau lui expliquer à quel point je n'avais pas d'autre alternative (Mère-Grand allait justement chez sa pédicure pour un problème de mobilité!), argumenter pendant toute la durée de la consultation, fondre en larmes amères, rien n'y fait, Pivoine me réplique que je n'ai qu'à écrire (*).
Quand je lui explique à quel point ma grand-maman va être minée d'apprendre ça, elle me rétorque que je n'ai qu'à me taire. Bref, juste avant de cogner (elle n'attend visiblement que ça pour déposer plainte), je retourne tête basse à la pédicure, ressentant profondément ce que traversent tous ceux à qui des soldats du même acabit font mille fois pire encore, partout dans le monde… Sur place, je tiens trente secondes, puis déballe toute l'affaire. Dans la voiture, mon aïeule glisse incognito 120 francs dans ma poche.
Et c'est pas fini!
J'évoquais récemment en ces pages un fabuleux nièce-sitting… Eh bien, tandis que je rentrais au nid, heureuse comme un assureur avec Metzler, FLASH! 120 balles bis pour quelques miettes de km/h! Chaque fois que je rends service, je m'en prends plein la figure…
C'est pourtant pas ce qu'on m'avait appris à l'éducation religieuse… Dis donc là-haut, c'est grève ou quoi!??
* Conseil suivi, M'dame!